C'est l'appel de la cité, Qui m'a un jour envouté
Et qui m'a fait m'éloigner, D'la campagne où je suis né
Pour travailler à la ville, Ma famille j'ai du quitter
C'est comme ma nature tranquille, Qui n'tient plus que du passé

Un mariage contre-nature, Entre la chair et l'acier
Parqué entre tous ces murs, Qui me retiennent prisonnier
Je ne sais pas c'que je fous là!, C'est aussi triste que dommage
Car comme se font rares les emplois, Je vis d'assurance-chômage

Mais on s'habitue à la ville, Je crois même qu'elle sécurise

C'est d'une façon subtile, Qu'elle exerce son emprise
On s'habitue aux boulevards, Qu'on fréquente le soir tard
Aux salles de jeux et aux bars, Animés de toutes parts

Dans cette atmosphère enfumée, Où je m'éforce d'exister
S'échangent des regards sirupeux, Prescrits par des commerces douteux
Et flotte encore sous les néons, L'odeur acre de la déception
Les plaisirs interdits auront, Toujours un gout d'usure et de perdition

Sur les terrains vagues, Comme dans les ruelles humides
Partout où je divague, Je me heurte au vide
De la marque urbaine, De cette cité maudite
Métropole inhumaine, Où tout se passe trop vite

Mais je l'aime malgré tout, D'un sourire complice
Cette ville de fous, Dont je suis un peu le fils
On est jamais aussi aveugle, Qu'on peut l'être quand tout s'écroule
On est jamais aussi seul, Qu'on peut l'être dans une foule!

L'appel de la cité


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