
Nuit de fièvre Rouge
Rue du malheur, rodent les vautours
Et les enfants qui pleurent attendent toujours
Un avenir plus beau hors des noirs ghettos
Tristes comme des cimetières, remplis de crasse, de misère
Aux tréfonds de cette cité, les jeunes désoeuvrés
Se fondent dans la nuit, dans un monde d'oubli
Loin des familles éclatées, des plaies et des blessures
De l'univers sans pitié d'où provient la rupture
Centre d'accueil-prison où se perd la raison
Centre de détention - cassure et répression
Enfants mis en retrait, abus d'autorité
Délinquants en fuite, semblant de liberté
Monde d'intolérance, société d'exclusion
N'inspirent plus que méfiance aux jeunes générations
Voyous de classe dissidente ou nouveau mode de vie
Une rage adolescente dont résonnent les cris
Mais les squatts, par la peur, sont tous condamnés
Et cette nuit les fugueurs ont été dénoncés
Mais reste la violence et reste la haine
Toute grande en cadence: symphonie urbaine
Un faux jeton et une nuit de deuil
Les salauds resteront seuls dans leurs cerceuils
C'est dans un parking souterrain d'un batiment hideux
Que têtes brulées et vauriens décideront de mettrele feu
Oh qu'elle est rouge ce soir, qu'elle est rouge la banlieue
En signe de désespoir, on y a mis le feu
Banlieusards
Nous ne saurons jamais
Ce que vraiment nous sommes
Ce qu'il reste aujourd'hui
De la folie des hommes
De terribles enragés
Un gout de perdition
La rage de la jeunesse
A travers métal et béton
Sur les vestiges ternis
De cette terre des hommes
Ce qu'il reste aujourd'hui
Aux jeunes crados que nous sommes
Qu'un terrain vague
A perte de vue
Souvenir de bêtise humaine
Et de société déchue
Banlieusards nous sommes
Banlieusards nous resterons
Contre la folie des hommes
Et contre toutes les oppressions
Banlieusards nous sommes
Et banlieusards nous resterons
Contre la folie des hommes
Toujours nous nous dresserons